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Grévistes du syndicat des cheminots de la Compagnie Paris-Orléans, 1920

En janvier 1920, les ouvriers de l’atelier de Périgueux sur le réseau de Paris-Orléans lancent une grève partielle. Ils demandent à quitter le travail cinq minutes plus tôt pour pouvoir se laver. Relayée un mois plus tard en février, sur le réseau PLM, par une autre grève en réaction à la mise à pied d’un délégué syndical, la grève s’étend. La Fédération s’y associe et lance un mot d’ordre de grève générale pour obtenir des augmentations de salaire, l’élaboration d’un statut du personnel, la nationalisation des chemins de fer et l’abandon de toutes sanctions contre les syndicalistes. Les pourparlers s’engagent entre la Fédération et le Gouvernement qui amènent les majoritaires de la CGT d’alors à ordonner la reprise du travail. Les débats nourris au cours de cette grève entre « révolutionnaires » et « réformistes » aboutiront à une scission, d’abord en juin 1921 au sein de la Fédération puis en janvier 1922, entre la CGT regroupant les forces dites « réformistes » et la CGT-U, regroupant les forces dites « révolutionnaires ».

Malgré une forte répression, 18 000 cheminots sont révoqués, les grévistes obtiennent un nouveau statut qui prévoit la sécurité de l’emploi, une nouvelle grille des salaires, cinq jours de congés payés, des délégués du personnel et le parlement vote peu après la loi de 8 heures.

Source : IHS-CGT cheminots, fonds iconographique, Fi 30/47

Permalien : http://www.archives.cheminotcgt.fr/idurl/1/5809